quelques notes à propos du projet : réalisation
La technique
d’animation est essentiellement basée sur la technique traditionnelle
de dessin sur banc titre et table lumineuse. Mais ce projet est
prétexte aux expérimentations en terme de lumière, de transparences, de
superpositions... Je cherche à exploiter tout ce que le mouvement peut
donner au dessin, et m’inspire de différentes techniques ( gravure,
palimpseste, monotype, peinture...) que ce soit pour leur utilisation
du support, de leurs outils, de leurs ingrédients spécifiques (études
des encres, des huiles, de certains pigments...).
Je cherche des
solutions pour quitter le moins possible le «geste» du dessin, son côté
«pictural», trouver des pratiques inédites, tout en restant dans la
vérité du projet : pas moins de 6000 images.
L’utilisation de logiciels tels que Painter ou After Effect seront
nécéssaires à leur tour pour le traitement de certaines images, et
aussi par soucis d’efficacité.
En terme de
teintes, ce sera une gamme restreinte de noirs «colorés», tirant vers
des bruns, ou des bleus. Les oppositions jour/nuit, ville
endormie/cortège seront régies par la gestion de la lumière et des
atmosphères (jour brumeux, nuit lunaire, cortège dans les rues sombres
mais éclairées par des lampions...)
La durée est estimée entre 7 et 10 minutes.
Quelques références graphiques qui m’inspirent particulièrement pour ce projet :
«La
Piccola Russia» Gianluigi Toccafondo, «Father & Daughter» Michael
Dudock De Wit, «Paprika» Satochi Kon, «Le voyage de Chihiro»,
«Princesse Mononoké» Hayao Miyazaki, «Le petit hérisson dans la brume»
Yuri Norstein, photos de New York et Chicago des années 20 à 70,
«Metropolis» de Fritz Lang, «Le cabinet du Dr Caligari» Robert Wiene,
Michel Gondry, William Kentridge, Stefano Ricci, Blutch, Mucha,
estampes japonaises...)
La musique ne cherche pas à être complexe, mais les timbres seront déterminants.
J’ai
l’intention d’utiliser majoritairement des instruments acoustiques
(piano, harpe, violoncelle, alto, hautbois, clarinette...), et
peut-être des voix.
La recherche acoustique comprend aussi tout le
traitement des sons, que l’on dit «additionnels», mais qui seront
complètement intégrés à la composition : pour l’atmosphère de la ville,
par exemple, sa «respiration» via les usines, les brumes, le
crépuscule, le ronronnement des hommes qui travaillent...
Quelques références qui m’inspirent pour la musique :
Sergeï
Prokofiev, Joe Hisaishi ( B.O des films de H. Miyasaki), Joanna Newsom
«Ys» ; Mark Hollis, Arvo Pärt, Claude Debussy, Gabriel Fauré, Henry
Purcell, Maurice Ravel, Franz Schubert, J.S. Bach....
«Der
Sterbende Auf der Brücke» (Jurgen Knieper), duo de harpe et de
violoncelle dans «Les ailes du Désir» (Wim Wenders), est pour moi une
référence : deux voies, un accompagnement simple, une mélodie limpide
et vibrante, et un son d’une expressivité redoutable.
Pour la réalisation, la piste de son servira de canevas à l’animation.
Grâce
aux feuilles d’expositions, le mouvement pourra être conçu à l’image
près par rapports aux volontés de mises en scène. Pour cette étape,
j’aimerai pouvoir constituer une équipe d’animateurs.
( animation, décors, traitement informatique ) ( 1 ou 2 personne maximum ).
Lorsque le montage est définitif, je rassemble les musiciens
pour une nouvelle session d’enregistrement, définitive cette fois, où
nous rejouerions la pièce en direct sur les images ( avec les
modifications dues au tournage ).
Je pense aussi à une projection publique où la musique serait jouée en direct.